BAMBOCHADE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1747
Bl.-W.5, Dauzat68]; 1750 (Raynal dans
Grimm,
Corr. litt., I, 462 dans
Quem. : Pierre [...] fait ce qu'on appelle des
bambochades). Empr. à l'ital.
bambocciata (
Kohlm., p. 30;
Brunot t. 6, p. 751;
FEW t. 1, p. 228) attesté pour désigner des peintures représentant des scènes rustiques animées de personnages gouailleurs et caricaturaux dep. le
xviies. (
Baldinucci [1624-1696]
Notizie de professori del disegno da Cimabue in qua, 6, 367 dans
Batt. : Bambocciate, cosí dette per esser fatte sul gusto del pittore Pietro Vanlaer, detto il Bamboccio). L'ital.
bambocciata est dér. de
Bamboccio surnom donné, à cause de sa petite taille, au peintre hollandais Pieter van Laer [1592-1645] auteur de ce genre de peintures qu'il mit à la mode à Rome, lors de son séjour en 1626-38.
Bambocciata est dér. de
bamboccio (bamboche1*
), suff.
-ata (-ade*
). Le sens mod. « petite ripaille » pourrait être dû à l'influence des paronymes
bamborra « pilier de cabaret »
(FEW), bamboula « orgie » (
Esn.).