BALLON1, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1549 « grosse bombe empl. dans les feux d'artifices » (
Rabelais,
Sciomachie dans
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 409 : du rempart fut ietté vn bien gros
ballon en la place, duquel à vn coup sortirent trente bouches de feu), seulement dans Rabelais;
2. 1557 « grosse balle pour jouer » (
C. Paradin,
Devises héroïques, 1614, p. 306 dans
Barb. Misc. 3, n
o2 : Battu, je rebondis. A qui donnerai-je ce
ballon pour devise?); p. anal.
a) 1690 chim. « grand vase de verre de forme sphérique destiné à recevoir et à condenser les fluides qui se dégagent dans certaines opérations chimiques » (
Fur.);
b) p. ext. 1783 « aérostat » (
Journal de Paris, 29 août, [II, p. 995] d'apr. Proschwitz dans
St. neophilol., t. 27, p. 228 : Nous venons d'apprendre que le
Ballon, après avoir voyagé pendant trois quarts d'heure dans les régions de l'air et hors de la vue, est tombé à Gonesse); 1835
ballon d'essai « petit ballon que l'on lance pour connaître la direction du vent »
(Ac.).
Empr. à l'ital. du Nord
bal(l)one (corresp. à l'ital.
pallone) (
Kohlm., p. 30;
Sar., p. 46;
Barb.,
loc. cit.;
Wind, p. 167) attesté dep. 1585 (
Garzoni,
La piazza universale di tutte le professioni del mondo, 652 [1
reéd. 1585] dans
Batt.). L'ital.
ballone est dér. de
balla v.
balle2; suff. augm.
-one.