BALLANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1687 mar.
balant « partie lâche d'un cordage » (
Desroches,
Dict. des termes propres de mar. dans
Jal 1848 : Le
Balant d'une manœuvre, c'est la partie qui n'est point halée. Le
Balant d'une manœuvre se dit encore de la manœuvre mesme, lorsqu'elle n'est pas employée. Tenir le
Balant d'une manœuvre, c'est l'amarrer, en sorte qu'elle ne soit point lâche ou qu'elle ne balance point);
2. 1810 région.
être en balan « être en équilibre, hésiter » (
E. Molard,
Le Mauvais lang. corrigé, p. 35 :
Etre en balan; dites, être en balance, en suspens)
3. 1835
balan « élan, oscillation, force de balancement » (
M. Pomier,
Loc. vicieuses de la Haute-Loire, p. 11 : Ne dites pas [...] Il a pris son
balan Dites [...] Il a pris son élan).
Substantivation du part. prés. de
baller* (
FEW t. 1, p. 218b), 2 et 3 sont à rapprocher de
balance, balancer et semblent attester la contamination des familles morpho-sém. de
balance* et
baller* comme le montrent les attest. de
balan au sens de « balance » (1697,
Not. J. Bourgeois dans
W. Pierrehumbert,
Dict. hist. du Parler Neuchâtelois et Suisse Romand, p. 34 : Une romaine à peser, un
ballan avec ses plats de bois) et « balançoire » (
Id.,
op. cit., id.;
Pat. Suisse rom., p. 211);
balan sans doute dér. régressif de
balancer (
cf. élan de
élancer); écrit parfois
ballant p. anal. avec le mot fr. connu par les dictionnaires.