BÉLANDRE, BALANDRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1600 mar.
bélandre « sorte de bateau plat » (
Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie, t. 17, 1877, p. 51 : Pour batteaux ayant formes de
bélandres de quarante six pieds et en dessoubs, vingt-quatre sols).
II. 1721
balandre (Gazet dans
Trév. 1752 : Une
Balandre hollandoise chargée d'épiceries). Empr. au néerl.
bijlander (Behrens dans
Z. rom. Philol., t. 26, 1902, p. 653 et
Über deutsches Sprachgut im Französischen, 1923, p. 66;
Kemna, p. 157;
Nyrop t. 1, p. 93;
Valkh., p. 57;
Boulan, p. 133;
Vidos, p. 503;
FEW t. 15, 1, p. 108) « petit bâtiment de transport à fond plat utilisé sur les rivières », plus anciennement
billander, prob. pour *
binlander d'apr.
binnenlander, littéralement « bateau pour l'intérieur » (
Gesch., p. 302;
De Vries Nederl.). La forme
balandre (dissociée à tort de
béland(r)e par
Sain. Sources t. 2, p. 59) est soit le résultat d'une assimilation régressive soit plutôt due à l'influence du fr.
palandre (fin
xves. « vaisseau servant au transport des chevaux »,
J. Molinet,
Chron., ch. LXXIV Buchon dans
Gdf.). Empr. à l'ital.,attesté au
xives. sous la forme
palandrea (Ciriffo Calvaneo dans
Tomm.-Bell.) et en 1692 sous la forme
palandra (Targa dans
Vidos,
loc. cit.) au sens de « bateau utilisé par les Turcs au Levant pour le transport des chevaux », d'orig. obsc., prob. turque (
Vidos).