BALANDRAN, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − Fin
xvies.
balandran (
Desparron,
Confér. des fauconn., p. 31 dans
Gdf. Compl. : Au partir du logis, le fauconnier quitte le
balandran, disant que c'éstoit pour ne sentir la chaleur); 1626
ballendrap (
A. Joubert,
Bibl. et mobilier d'un Lieutenant particulier au Siège royal de Château-Gontier, sous Louis XIII, 1888, p. 28 : Item, un
ballendrap de camelot noir, doublé de sarge); 1668
balendras (
La Fontaine,
Phébus et Borée dans
Fables, Livre sixième, éd. La Pléiade, p. 134).
Terme d'orig. méridionale, attesté en lat. médiév. sous la forme
balandrana dans deux textes languedociens (
Statuta Ord. S. Benedicti in provincia Narbonn., ann. 1226 dans
Du Cange t. 1, p. 531b;
Concilium Albiense, ann. 1254,
ibid.).
Balandrana semble dériver d'un terme prov. *
balandra ou
balandrau, forme attestée seulement au
xives. (
Guill. de la Barra dans
Levy Prov.) peut-être lui-même dér. de
balandrar « brimbaler » (
Alib.) à cause du mouvement de ce long vêtement; l'ensemble de ces mots est rattaché à
ballare (baller*
) par
FEW t. 1, p. 219; à rapprocher de l'esp.
balandran « long manteau » (
Cor.) et de l'ital.
palandrana «
id. » (peut-être croisé avec le b. lat.
palla « manteau », lat. class.
pallium «
id. »).