BALANCELLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1823 mar. (
Annales maritimes et coloniales, XX, v. 2, 573 d'apr.
Arv. dans
Fr. mod., t. 25, p. 306 : L'Ariège [corvette] prend une
balancelle qui sortait de Barcelone). Empr. peut-être par l'intermédiaire du prov. mod.
balancello (
Mistral), au génois
barancella (
Vidos, p. 226;
EWFS2,
Bl.-W.5;
Dauzat68) «
id. » (
Frisoni,
Dizion. moderno genovese-ital. e ital.-genovese, Gênes 1910 d'apr.
Vidos) croisement des mots génois
paransella (
Casaccia,
Dizionario genovese-ital., Gênes, 1876 d'apr.
Vidos) et
bänsa « balance ». Le fr.
balancelle suppose une attraction de
balance, mais il est aussi à rapprocher du génois
balancella « pesca che si fa con due barche, li quali si accostano per buttare insieme una rete » (
Casaccia,
op. cit.); le génois
paransella est issu du napolitain
paranzello attesté au sens de « navire de pêche » en 1828 (
Guida del golfo di Napoli, Naples 1828, 18 d'apr.
Jal1) passé dans l'ital.
paranzella, Tomm.-Bell., d'où le fr.
paranzella, Lar. 19e, lui-même dér. du napolitain
paranza « quantités égales d'hommes, de choses allant par paires » et plus partic. « grosse barque à voiles (naviguant par paires) » (
R. d'Ambra,
Vocab. napolitano-toscano domestico di arti e mestieri, Naples, 1873 d'apr.
Vidos).