BALADIN, INE, subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Av. 1545 « danseur » (
Marot,
Leander et Hero dans
Hug. : Helas, c'estoient des nopces, mais sans danses ... Là menestriers ne sonnerent aulbades; Là
balladins ne jecterent gambades), vieilli dès le
xviiies. (
Ac. 1762 : [...] Ce mot signifioit autrefois tout Danseur de Théâtre. Il ne se dit plus guère que pour signifier un farceur);
b) 1547 « danseur facétieux, amuseur public » (
Noël Du Fail,
Propos rustiques, p. 70 : Et celuy qui va sus deux petites tablettes, lequel ... fait mieux un soubresault ou une volte que basteleur ne
balladin qui soit en ceste ville?);
2. 1680 « farceur, mauvais plaisant » (
Rich. :
Baladin [...] Farceur [...] Sot, ridicule. − C'est un franc
baladin −).
Dér. de
ballade*; suff.
-in*, peut-être p. anal. avec l'a.fr.
galopin* « messager, garçon de course » (dep. le
xives.); l'hyp. d'un empr. au prov. est intéressante étant donné le sens de « danse » de l'a. prov.
balada − Pt Levy 1961 − sens non attesté pour le fr.
ballade*; mais elle fait difficulté dans l'absence d'attest. du mot en prov. jusqu'à
Mistral (
s.v. balarin).