BAL, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Deuxième moitié du
xiies. « danse » (
Girart de Roussillon, éd. M. Hackett, Paris, 1953, p. 365, vers 8129 : Droe intre el chastel sobre cheval. Mil en trobet a tresches e a
bal) − 1611,
Cotgr.; repris par
DG qui le qualifie de ,,vieilli``;
2. ca 1228 « réunion, assemblée dansante » (
G. de Dole, éd. F. Lecoy, 5199 : Souz un chastel q'en apele Biaucler En mont poi d'eure i ot granz
bauz levez. Cez damoiseles i vont por caroler, Cil escuier i vont por bohorder, Cil chevalier i vont por esgarder);
3. 1794 « lieu où l'on danse » (
Chamfort,
Caractères et anecdotes p. 111 : et, dans le
bal, il lui donna des coups de pied dans le derrière).
Déverbal de
baller1* (
cf. sens 1 et
baller1étymol. 1); sous l'infl. des modes ital., le mot est signalé comme italianisme au
xvies. (
H. Estienne,
Dialogue du lang. fr. ital., I, 269 dans
Hug. : Il se faudret bien garder d'user en la cour de ce mot Danse, ni de Danser, ni de Danseur. − Pourquoy? − Pource qu'il y a long temps que tout cela a esté banni, et qu'on a fait venir d'Italie Bal et Baller et Balladin).