BAJOIRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1690 (
Fur.). Orig. obsc., peut-être dér. altéré de
baiser1* (
DG, EWFS2;
cf. formes picardes
bajoter pour
baisotter* dans
FEW t. 1, p. 269a; pat. des Ardennes
bójúr, bájúr, bójoèr pour
baisure* dans
Bruneau,
Enquête linguistique sur les pat. d'Ardennes, p. 66), suff.
-oire (-oir*
); ou plus vraisemblablement forme contractée issue de
bajoue* + suff.
-oir* (Le Duchat dans
Rabelais,
Œuvres, éd. 1711, t. 3, p. 111-note : On a de même appelé bajoües les 2 joües du cochon, desquelles une moitié se nomme présentement bajoüe : et c'est de là qu'a été appelée
bajoüére cette monnoie des Païs-bas sur l'une des faces de laquelle on voit la joüe gauche de l'Archiduc Albert colée contre la joüe droite de l'Infante Isabelle).