BAILLÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 2
equart
xiiies.
bailliée « pouvoir, empire » (
Gerbert de Montreuil,
De Grongnet et de Petit ds
Montaiglon-Raynaud,
Fabliaux, t. III, p. 32 : Mais une gent les ont tant chiere En lor
bailliée qui les garde Qu'il n'ont onques de nului garde De roi, de prince, no de conte); 1432
baillée (
Hist. du chev. Paris et de la belle Vienne, p. 37, éd. 1830 ds
Gdf.), rare en ce sens où le terme d'usage courant est
baillie (dep.
Alexis, ibid.);
2. 1277 « action de donner » (Fontevr., Arch. M.-et-Loire,
ibid. : Par la
baallee de cetes presentes letres); d'où
a) 1866 anc. dr. coutumier
baillée des roses (Lar. 19e);
b) 1878
baillée aux noix (Lar. 19eSuppl.);
3. 1570 dr. coutumier « bail à ferme, bail » (
Usances locales du Brouerec ds
Coutumes et usages locaux du Pays et Duché de Bretagne ds
Nouv. Coutumier gén., éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. IV, p. 413 : Il n'y a point de necessité au Seigneur de renouveller les
baillées, ny a l'homme de faire de reprise, si ce n'est que le seigneur l'en requiere, ce qu'il peut faire quand bon lui semble après le bail expiré, ou faire bail à un autre et le subroger a faire le remboursement), attest. isolée; repris par
Ac. Compl. 1842 qui le qualifie de ,,vx lang.``, signalé comme ,,anc. terme de droit en Bretagne`` par
Littré Suppl. 1877. Part. passé fém. substantivé de
bailler* étymol. 3 b.