BAILLIAGE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1266
baillage « régence, tutelle » (
Assises Jérusalem, II, 397, éd. A. Beugnot ds
Gdf. : Quant il avient que Dieu fait son comandement dou roi qui a le reiaume par irritage, la royne deit aveir le
baillage jusques a l'aage de ces enfans) − 1363 (
Terrier de la Trinité, ibid. :
bailliage);
2. a) 1312 instit.
balliage « étendue de pays sous la juridiction d'un bailli » (A.N. JJ 48, f
o95 v
ods
Gdf. Compl. : Et mandons encor et commandons a toutes justices de nostre dit
balliage et dou ressort et a leur lieutenans et requerons a touz autres et sus la poinne dessus dite que il le dit marchié, foire et les autres choses faisent crier, publier et savoir en leurs terres et en leurs justices);
b) 1680 « cour, tribunal » (
Rich.);
cf. 1690 (
Fur.), devenu terme hist. à la fin de l'Anc. Régime;
3. 1704 (
Trév. :
Bailliage, est aussi dans l'Ordre de Malte, la première dignité après celle du Grand Prieur);
4. 1794 « partie de territoire (à l'étranger) confiée à un bailli »,
supra ex. 6.
Dér. de
bailli*; suff.
-age*;
cf. dès 1184 lat. médiév.
bailliagia « autorité du bailli » (
Gall. christ.2, XII, col. 59 [a. 1184] ds
Nierm.).