BAILE1, BAYLE1, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1160
baile « palissade, enceinte » (
Énéas, éd. Salverda de Grave, 9632 ds T.-L. : Tot le
baile a fait alumer); fin
xiies.
baille «
id. (autour d'un château) » (
Garin le Loh., 2
echans., XXX, P. Paris ds
Gdf.); en partic. av. 1218 « courtine (mur de jonction) » (
Villeh., 437, Wailly,
ibid. : Reniers de Trit ere as
bailles des murs), qualifié de ,,vieux langage`` ds
Trév. Suppl. 1752, demeuré en pic.
baille « barrière » (
Corblet; Jouanc. t. 1);
cf. 1872 (
Littré :
Baille. Nom donné, dans le nord de la France, aux perches dont on entoure les pâturages). Sans doute du lat.
baculum « bâton » (
Cicéron,
Verr., 6, 142 ds
TLL s.v., 1670, 74),
FEW t. 1, p. 201; la finale en
-aille s'explique à partir du plur.
bacula, la palissade étant composée de nombreux bâtons (
cf. tenaille < lat.
tenacula). Sur
baille le lat. médiév. a fait un
bajulus « pieu » (v.
Du Cange).