BAIL, BAUX, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1150 « gestion, administration » (
Thèbes, éd. L. Constans, 1052 ds T.-L. : Prenez mon regne tot en
bail), seulement en a. fr.;
ca 1250 « garde, tutelle » (
Charte sans date, Arch. S.-Quent. liasse 22 ds
Gdf. : Qui adont estoit en
bail et en mainburnie), signalé comme terme de coutume dep.
Fur. 1690 et comme terme d'anc. législ. par
Ac. Compl. 1842;
2. 1264 dr. « contrat par lequel on cède la jouissance d'une chose pour un prix et pour un temps » (
Ch. d'Al. de Roh., f
dsBizeul, coll. de chart. Bibl. Nant. ds
Gdf. Compl. : Bael,
bail); 1584 «
id. » (
Arch. hospit. de Paris, II, 97,
ibid.); d'où
a) av. 1654 fig.
bail d'amour « engagement galant et amoureux » (
Sarasin,
Poes. ds
Rich. 1680);
b) 1676, 28 mai fig.
bail de vie et de santé (Sév. ds
Rob.).
Déverbal de
bailler* étymol. 3;
cf. en a. fr. le sens de « action de livrer, de remettre » 1304 (Arch. JJ 37, f
o22 v
ods
Gdf. : Par le
bal et la tradicion de ceste presente lettre) −
xvies. (Rabelais ds
Hug.).