BAGOU(T),(BAGOU, BAGOUT) subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − xvies.
bagos fam. « bavardage » (
Le Valet a tout faire, p. 21 ds
Gdf. Compl. : Faut il faire un maquerellage? A faire un
bagos je fay rage En fournissant quelques moyens), attest. isolée; fin
xviiies.
bagou (
Les Nouvelles Écosseuses, couplet IV ds
Michel); fin
xviiies.
bagout (
La fille volontaire, couplet V,
ibid.), cette graphie l'emporte dep.
Besch. 1845.
Déverbal de
bagouler « railler grossièrement » (1447, Arch. JJ 176, pièce 502 ds
Gdf. : Par maniere de moquerie et autres raffardes malsonnans, Jacotin Pouletz le print a moquer et dire plusieurs goulardises, auquel le suppliant dist que se il ne cessoit de ainsi bagouler que on lui respondroit autrement); lui-même croisement entre
bavarder* (
FEW t. 4, p. 320a;
EWFS2) et l'a. fr.
goule, gule « bouche » (
xiies.,
Chanson Guillaume, éd. Duncan Mc Millan, 372 ds T.-L. : Quant cil l'ataint, del poign al col le serret, De l'altre part le botat de sa sele...; Puis tent sa main juste la Tiedbalt gule, Si li tolit cele grant targe duble), forme encore attestée en Anjou (
Verr.-On.) v.
gueule. La graphie
bagout est sans doute analogique de
goût dont
bagout aura été rapproché par étymol. populaire.