BAGOT(T)ER,(BAGOTER, BAGOTTER) verbe intrans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1901 arg. (
Bruant :
Bagoter, porter des bagages);
a) [1910 arg. milit. « manœuvrer » d'apr.
Esn.]; 1915, 31 mars,
id. « faire du pas de gymnastique, des exercices fatigants », d'où « faire un travail pénible » (
Rigolboche, n
o2 ds
L. Sainéan,
L'Argot des tranchées, p. 116 : Quand l'appel a été fait ... les autres [les non malades] démurgent et vont
bagoter à l'exercice pour se dégeler les fumerons);
b) 1910 pop. « courir » d'apr.
Esn.; 1919 (
Esn. Poilu :
Bagoter, c'est courir comme fait le bagotier qui ahane à côté de la voiture des voyageurs du domicile à la gare ou inversement, pour décharger les bag − bagages −); p. ext.
2. 1915, févr. arg. « marcher, errer » (
Écho des Marmites, n
o3 ds
L. Sainéan,
L'Argot des tranchées, p. 113 : Marcher :
Bagotter, se baguenauder).
Dér. avec dés.
-er de
bagot 1897 (
J. Rictus,
Les Soliloques du pauvre, p. 121 : quoi qu'tu vas foutre? Fair' des
bagots ... ou bien encor Aux Hall's ... décharger des primeurs!), formé sur le rad. de
bagage* avec suff.
-ot*.