BAGNOLET, subst. masc.,BAGNOLETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1722 modes
bagnolet « coiffe féminine » (
Le Grand,
Paniers, sc. 6 ds
Brunot t. 6, 2, p. 1104 :
bagnolets ... petits coqueluchons de toutes les couleurs); 1726
bagnolette (
Merc. ds
Trév. 1743), les deux formes subsistent avec cependant au
xviiies. un emploi plus courant de
bagnolette (
Trév. 1743 à 1771); mot réputé ,,ancien`` dep.
Land. 1836;
bagnolet est repris en arg. au
xixes. par Herbert ds
Bruant, p. 98 au sens de « chapeau de femme démodé, ridicule ».
II. 1823 subst. masc. mar. (
Boiste :
Bagnolet ... toile goudronnée sur les bittes); 1829 subst. fém. bagnolette
(Ibid.). I peut-être issu du terme dial. du Nord-Est
bagnolet « petit baquet »
FEW t. 1, p. 225a, aussi attesté en Suisse romande, Neuchâtel, au sens de « récipient pour le poisson » dep. 1529 (
Pat. Suisse rom., t. 2, p. 233), lui-même dér. (
-et*) du lat.
balneolum « petit bain ».
Bagnolet « coiffure » ne peut pour des motifs chronol. être issu de
bagnole « voiture »; ce dernier a pu cependant contribuer à attirer
bagnolet dans le domaine de l'argot. II soit dér. de
banne sur le modèle de
bagnole (
cf. banne au sens de toile servant à couvrir les marchandises sur une voiture ou un bateau), soit même mot que le dial.
bagnolet « petit baquet » (pour le sémantisme « baquet » > « toile de couverture »,
cf. bâche < lat.
bascauda « récipient »).