BAFOUILLER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1870 « se tromper dans une réponse » arg. de l'École polytechnique (d'apr.
Esn. 1965).
Orig. obsc.; prob. empr., avec attraction de
bafouer*, au lyonnais
barfouiller (1810,
Molard,
Lyonoisismes ou Recueil d'expr. vicieuses... ds
Sain. Lang. par., p. 307 :
Barfouiller, barfouillage. Dites :
barboter, barbotage. C'est l'action des oies par laquelle elles cherchent à manger dans des ruisseaux bourbeux, en y fourrant le bec. Au figuré, c'est mettre les mains dans l'eau en l'agitant);
cf. Du Puitsp.,
s.v. barfoyi, d'où ensuite « barboter en parlant »; le lyonn.
barfouiller résulte lui-même d'une altération de
barbouiller* par croisement avec
fouiller*. L'hyp. retenue par
Bl.-W.5,
FEW (
s.v. *
fodiculare, t. 3, p. 672a) d'une formation du rad. onomat. *
baff- (exprimant la not. d'épais, de gonflé, de boursouflé d'où « parler la bouche pleine ») et de
fouiller* est recevable, mais l'existence ant. du lyonn.
barfouiller rend la 1
rehyp. plus probable. [Contrairement aux indications de
Dauzat68et
Bl.-W.5, le mot n'est pas attesté ds
Lar. 19e].