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BAFOUER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1580-92 trans. « traiter qqn avec dérision, l'outrager » (Mont., Liv. II, XII, p. 289 ds Gdf. Compl. : Nous n'aurons jamais assez bafoué l'impudence de cet accouplage [de l'homme et des Dieux]). Soit formation expressive (peut-être avec infl. de fou*) à partir de l'onomatopée baff- exprimant le gonflement des lèvres, d'où la moquerie; cf. l'a. prov. bafa « moquerie » (Trad. de l'Évang. de Nicodème ds Rayn.) et bafar « se moquer », Pt Levy (E.) − soit altération d'apr. battre et fou (EWFS2) du m. fr. beffer « berner, tromper » (Rabelais, I, 54 ds Hug.), lui-même formation expressive à partir de l'onomatopée beff-, var. de baff-; à rapprocher de l'a. fr. befe « plaisanterie, mensonge » (début xiies. ds T.-L.) et de l'ital. beffare « se moquer » (xiiies. ds DEI). Il semble que le m. fr. bafouer « attacher au moyen d'une corde » (1534, Rabelais, Gargantua, éd. Marty-Laveaux, chap. 43, p. 159) soit un mot différent.