BADRÉE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1505 pic. « farine ou toute autre substance délayée dans l'eau » (
Compte, S. Omer, ap. La Fons,
Gloss. ms., Bibl. Amiens ds
Gdf. : En lait doulz pour les flancs et
badrees du couvent pour toute l'annee v. 1. s. VI. d.); 1658 norm.
badreye (
L. Pet.,
Muse norm., p. 14 ds
Moisy), enregistré en ce sens dans les dial. mod. pic. (
Corblet) et norm. (
Moisy), ,,anc. et provincial`` d'apr.
Guérin;
2. 1876 norm. (
Delb. :
Badrée. En Normandie, marmelade de pommes ou de poires qu'on étend sur les pâtisseries, sur les tartes); 1880 pic. (
Jouanc.), enregistré au même sens en ang. (
Verr.-On.) et dans les dial. du Centre (
Jaub.), v.
K. Bauer,
Gebäckbezeichnungen im Gallo-Romanischen, Darmstadt, 1913, p. 11.
Orig. obsc. Rattaché par
FEW t. 1, p. 265a au prototype *
barrum « boue », par l'intermédiaire d'un dér. *
barrǐtum avec sonorisation du
-t- avant la syncope. Cependant l'aire géogr. de
badrée ne concorde pas avec l'orig. ibér. préromane attribuée à juste titre, semble-t-il, au prototype *
barrum par
REW3et
Cor.,
s.v. barro I.