BADINGOUIN, INE, BADINGREDIN, INE, BADINGUEUSARD, ARDE, BADINGUEUX, EUSE, subst.
Étymol. et Hist. I. Badingueux, euse 1878-79 subst. (
Gill,
Petite Lune, 48, p. 2 :
Le canut lyonnais. C'est aussi à cause d'une grande conspiration des
badingueux et Cie).
II. Badingo(u)in, adj. 1873,
supra (Verlaine); subst. 1877
gazette anecdotique. III. Badingredin 1878-79 subst. (
Gill,
Petite lune, 48, p. 2 : C'est Noël. Le
badingredin − Ratapoil a dit à Basile ...).
IV. Badingeusard, subst. 1878-79 (
Gill,
Petite lune, 18, p. 2 : Ça fait rudement faire leur pif aux réacs, aux cléricaux et aux
badingueusards); adj. 1914 (
Jehan Rictus,
Le Cœur populaire, p. 142 ds
Rheims : Ces vieux, à tournure guerrière, à pantalons à la housard et à chapeaux
badingueusards, qui vous tutoyaient, ma Maman!). I dér. de
Badinguet, sobriquet donné à Napoléon III, empr. selon certains à une légende d'une lithographie de Gavarni où il est question d'une certaine Eugénie, qui est « l'ancienne à Badinguet », mais plus prob. rappelant que Louis Napoléon s'était évadé du fort de Ham (1846) en utilisant pour se déguiser les vêtements d'un ouvrier maçon du nom de Badinguet
(Lar. 19eSuppl., Lar. encyclop.); suff.
-eux* (rapprochement plaisant de
badin1* et de
gueux*); II croisement de
Badinguet et de
gouin*; III croisement de
Badinguet et de
gredin*; IV croisement de
Badinguet et de
g(u)eusard « grand coquin ».