BADERNE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1773 mar.
badernes (
Bourdé,
Manuel des marins, Lorient, I, 43, d'apr.
R. Arveiller,
Fr. mod., t. 25, p. 306 :
Badernes. On appelle ainsi une grosse Tresse faite de mauvais fil de Caret); d'où
2. 1845 fig. (
Besch. : Les marins donnent le nom de
baderne à toute chose ou à tout individu hors d'état de servir); av. 1857 adj. « considéré comme inutile » (
E. Sue ds
Lar. 19e:
baderne comme un épicier); 1889 subst. « homme usé, gâteux »,
supra ex. 2.
Orig. incert. Peut-être empr. au prov.
baderno « grosse tresse faite avec de vieilles cordes » (
Mistral t. 1), lui-même d'orig. obsc., mais plutôt empr. au gr. π
τ
ε
́
ρ
ν
α « pied d'un mât » (
Bailly) que dér. de
badar « être ouvert » qui ne convient ni du point de vue sém. ni du point de vue phonét. en raison du suff. inexplicable (
EWFS2et
Cor. t. 1
s.v. baderna). L'ital.
baderna, proposé comme étymon par
Dauzat68, est également, selon
DEI, empr. au prov. Il en est de même pour le cat.
baderna (
cf. Alc.-Moll) proposé comme étymon par
FEW t. 1
s.v. batare, et pour l'esp.
baderna, proposé par
Dauzat68.