BACCALAURÉAT, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1680
bacaloreat (
Rich. :
Bacaloreat. Degré de Bachelier); 1690
baccalauréat (
Fur. :
Baccalauréat. C'est le premier des degrés qu'on donne dans les Universités pour les sciences de Théologie, de Médecine, de Droit Civil et Canon. Voyez
Bachelier); 1762 (
Ac. :
Baccalauréat. Le premier degré qu'on prend dans une Faculté pour parvenir au Doctorat. Etre examiné pour le
Baccalauréat).
Empr. au lat. tardif
baccalaureatus «
id. » attesté pour le domaine angl.,
ca 1522 et
ca 1549 ds
Latham s.v. baccalarius; également sous la forme
bacchilaureatus, ca 1592,
ibid.;
baccalaureatus est prob. issu du croisement de
bacchalariatus (1424 ds
Du Cange s.v. baccalarii 3, p. 511, col. b) « grade inférieur dans le chœur des chanoines » et de
baccalaureus, lui-même altération de
baccalare (qui a donné
bacheler), puis par chang. de suff.
baccalarius (bachelier*
); il semble que ce soit en milieu universitaire que s'est faite l'altération plaisante (et aussi sans doute distinctive à une époque qui oppose souvent clergé et chevalerie qui se disputent la suprématie sociale) de
baccalarius en
baccalaureus, sous l'influence de
laureare « couronner de lauriers » (v.
Du Cange et
Nierm.); il n'est peut-être pas nécessaire, pour expliquer la forme
baccalaureus, d'avoir recours à l'attraction de
bacca laurea « baie de laurier » d'abord proposée, semble-t-il par Alciat (jurisconsulte italien, mort en 1550) d'apr.
Du Cange s.v. baccalarii 3, étant donné que
baccalaureus est attesté dep. la 1
remoitié du
xves. au sens de « jeune homme qui aspire à être chevalier » (v.
bachelier étymol. 2
epart., ex. de Raoul le Glabre).