BABIROUSSA, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1764 zool. « mammifère ongulé, sorte de sanglier aux défenses recourbées qui vit en Malaisie » (
Buffon,
Quadr., t. XII, p. 379 ds
König, p. 21 : Le
Babiroussa [note :] Nom de cet animal aux Indes Orientales, et que nous avons adopté); 1772 «
id. » (
Voy. de la Boudeuse, t. II, p. 91,
ibid.).
Empr. au malais
bābirūsa, composé de
bābi « cochon » et de
rūsa « cerf » (
König,
loc. cit.), d'où aussi le calque fr.
cochon-cerf, les défenses de l'animal étant recourbées en demi-cercle jusqu'au front. Le mot est déjà cité par Guillaume Pison, naturaliste hollandais du
xviies. (1658, Piso en appendice à
Jacobus Bontius,
Historia Naturalis et Medica Indiae Orientalis, publ. à la suite de son
De Indiae Utriusque re naturali et medica, Amsterdam, 1658 ds
Dalg. t. 1, p. 74).