BABIOLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − a) 1582
babole « chose sans importance » (
F. Bretin, trad. de Lucien,
Jupiter tragique, 38 ds
Hug. : Parquoy jouxte le Comique ce sont
baboles, que tu dis);
b) xvies.
babiole (
Carloix, VIII, 26 ds
Littré : Elle pendit ceste medaille à son col avec les aultres
babioles que femmes et filles y portent communement).
Empr. à l'ital.
babbola « bêtise, sottise, enfantillage », plur.
babbole (
Kohlm., p. 29, étymol. incertaine;
Sar., p. 14;
Wind, p. 171) ,,vieilli, inusité`` d'apr.
Batt.; attesté seulement en 1681 (
Veneroni,
Dict. ital. fr., s.v. babbole : babioles, niaiseries, badineries);
babbola est sans doute formé sur le rad. onomatopéique *
bab- avec gémination expressive de la consonne finale, exprimant le mouvement des lèvres, qui se trouve dans l'ital.
babbeo « niais, nigaud » et
babbano « imbécile ». V.
babiller qui explique peut-être la forme
babiole; ou changement de suff. p. anal. avec des mots comme
bestiole, cabriole, etc.