BABEL, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1555 subst. masc. fig. et péj. « lieu [rempli d'orgueil? p. allus. à la tour de Babel, ou rempli de confusion?] » (
Vasquin Philieul,
trad. de Pétrarque, L. III, S. 8 ds
Hug. : De ce
Babel meschant [Rome], d'où est fuye Toute vergongne), attest. isolée;
xviies.
tour de Babel (Bossuet ds
Trév. 1752 : la confusion des langues arrivée à la
tour de Babel vint premiérement de l'orgueil et de la foiblesse des hommes); 1752 (
Trév. [...] Parce que la
tour de Babel étoit fort haute, et que ceux qui la bâtirent vouloient l'élever jusqu'au ciel; le peuple dit quelquefois d'une chose bien grande, ou bien haute, qu'Elle est grande, ou haute comme la
tour de Babel. Cela n'est que du discours familier et populaire); 1762 fig. « confusions d'opinions ou de discours »
(Ac.); 1803 subst. fém. employé absolument
babel « ouvrage de dimensions disproportionnées et d'intentions discutables, comme l'était la tour de Babel » (
Chateaubriand,
Génie du Christianisme, t. 1, p. 7 : l'
Encyclopédie, cette
Babel des sciences et de la raison).
Nom hébreu de
Babylone, fréquemment empl. par les aut. chrét. avec un sens péj. (v.
TLL s.v. Babylon, 1653 à 1655,
St Jérôme,
Quaest. hebr. in gen., 16, 15,
ibid., 1653, 20).