| BAÏOQUE, subst. fém. Étymol. et Hist. 1585 numism. anc. (Du Fail, Eutrap., V dans Gdf. Compl. : Ce gentil guerisseur respondit estre un pauvre compagnon, et n'avoir pas un bayoque pour passer l'eau). Empr. à l'ital. baiocco (Sar., p. 42; Wind, p. 141; Adam, p. 39) attesté au sens gén. de « monnaie de peu de valeur, sou, quatrin » dep. le 1erquart du xvies. (Arioste, Satire [composées de 1517-24] 2-101 dans Batt.) et au sens plus partic. de « petite monnaie de cuivre des états romains valant cinq quatrins » dep. 1554 (Bandello, I-19 [I-224], ibid.). Mot d'orig. obsc. L'hyp. selon laquelle baiocco serait issu de l'inscription portée par les monnaies mérovingiennes Baiocas civitas [Bayeux] (DEI; Devoto) paraît insuffisamment fondée des points de vue géogr. et hist. L'hyp. d'une dér. de l'adj. baio « de couleur baie » (Diez5; Batt.), d'apr. la couleur du cuivre, n'emporte pas la conviction; à rapprocher du lat. médiév. d'Italie bajocehus de même sens (Bullarium Casin., tome 2, p. 614 dans Du Cange).
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