BÊTE2, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Subst.
ca 1100
beste « animal [terme générique] » (
Roland, éd. Bédier, 1597); 1160-70 au fig. [en parlant d'un homme] « être stupide » (
Béroul,
Tristan, 1309 dans T.-L.);
2. adj.
ca 1220
id. « stupide [en parlant d'un homme] » (
G. de Coincy,
Mir. Vierge, 321, 294,
ibid.), seulement en a.fr. (T.-L.); repris au
xviiies. 1763 (
Diderot,
Salon de 1763 cité par Greimas dans
Fr. mod., t. 23, p. 138).
Empr. au lat.
bēstĭa qui, d'une part s'est transmis par voie pop. sous la forme
bīstia (v.
biche, a.fr.
bisse), d'autre part s'est maintenu sous la forme class.
(bēstĭa) et s'est transmis par voie d'empr. par l'intermédiaire d'une forme *
bestie, v.
Fouché,
Phonét., 417.
L'hyp. d'une formation pop. à partir de *
bĕsta, Dauzat 1968,
EWFS2(forme non attestée de manière sûre − v.
TLL, s.v. bēstĭa, 1935, 34-37 −, mais déduite du dimin.
bēstŭla, Fortunat,
Vita Martini, 3, 341, var.,
ibid., s.v. bestiola, 1941, 27) fait difficulté parce qu'elle fait appel à une 2
evar. de
bēstia (
bīstia postulé par a.fr.
bisse est bien attesté).