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BÊCHER1, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − Fin xiie-début xiiies. beker (Aiol, éd. J. Normand et G. Raynaud, 8978); fin xive-début xves. bescher (Bouciq., IV, ch. 8 dans Littré). Orig. douteuse. L'hyp. la plus probable est celle d'un lat. vulg. *bessicare, dér. du lat. vulg. bessus « bêche », attesté en lat. médiév. (1erquart du ixes. Adalart dans Du Cange t. 1, p. 614 b); cf. l'a. prov. bessa « bêche » (fin xiiies. dans Romania, t. 34, p. 203), le m. fr. besse plusieurs fois attesté au xves. (Du Cange t. 1, p. 644a) et le lorr. basse, bosse « bêche » (Zél.). L'orig. de bessus est obscure : Horning dans Z. rom. Philol., t. 21 et FEW t. 1, p. 381 b y voient une forme de *bissus, fém. * bissa, dér. de l'adv. lat. bis « deux fois », littéralement « double, qui a 2 pointes », *bissa désignant à l'orig., une forme spéciale de bêche à 2 pointes. Une orig. celt. de bessus (EWFS2) est écartée par Brüch dans Z. fr. Spr. Lit., t. 49, p. 303, pour des raisons phon. L'hyp. de bêche issu d'un lat. vulg. (pala)*biseca, proparoxyton, « (bêche) à 2 tranchants », formé à partir de secare « couper » sur le modèle de bifidus, binubus (Herzog dans Z. rom. Philol., t. 33, pp. 354-355) conviendrait des points de vue morphol. et sém., mais oblige à dissocier du groupe bêcher/bêche, le groupe a.prov. bessa/m. fr. besse, ce qui ne paraît pas souhaitable.