BÉOTIEN, IENNE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1715 adj. « indifférent à la beauté artistique » (
Les.,
Gil Blas, VII, 3 dans
DG : Tu n'as pas, je t'assure, l'oreille
béotienne); 1831-32 subst. « pers. à l'esprit lourd »,
supra, L. Desnoyers.
Par synecdoque à partir de
Béotien « habitant de la Béotie, province centrale de la Grèce » 1530 (
Diodore, trad. Ch. de Seyssel, 7
bdans
Revue du XVIes., t. 8, p. 256 : Quand Alexandre deffist Thebes, il bailla leurs terres aux
Beociens, qui estoient alentour); dér. de
Béotie, suff.
-ien*. Le gr. β
ο
ι
ω
́
τ
ι
ο
ς « de Béotie » (
Iliade, 17, 597 dans
Bailly) est déjà attesté au sens de « lourdaud » (
Plutarque,
M. 995 e,
ibid.).