BÉNIN, IGNE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. benigne masc.
Ca 1175 « bienveillant » (
Benoit,
Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 6471 : Rous
benignes, com douz e sage, Fist moct bel semblant au message), encore empl. au masc. par Ste-Beuve v.
supra I A 1 rem. 2; 1204
benin masc. alternant avec
benigne également masc. (
Reclus de Moliens,
Roman de Carité, éd. Van Hamel, 51, 11 dans T.-L.); forme masc. courante au
xves.; devenu ironique au
xviies. (
Rich. 1680);
Fur. 1690 : ,,ne se dit gueres que des remedes, et des influences celestes``;
2. 1670
bénin masc. méd. « qui agit avec douceur » (
Molière,
Pourcegnac, I, 16 dans
Rob. : Un petit clystère
bénin, bénin, bénin);
3. 1835
bénigne fém.
id. « qui ne présente pas de caractère alarmant » (
Ac. : fièvre
bénigne).
Empr. au lat.
benignus « bienveillant » (
Plaute,
Persa, 476 dans
TLL s.v., 1902, 4); la forme masc.
bénin est une réfection à partir de
benigne.