BÉATIFIQUE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1450,
Mystère de la Passion ds
Lar. Lang. fr.;
1. 1488 « relatif au bonheur éternel » (
La mer des Histoires, I, 26 d, éd. 1491, cité par Vaganay dans
Rom. Forsch., t. 32, p. 17 : Dieu n'estoyt pas oyseulx avant ce qu'il créast le ciel et la terre, car il avoyt très nobles intellections et
béatifiques cogitations), attest. isolée;
2. fin
xves. « qui rend heureux » (Oct. de Sainct-Gelaye,
Eneïde, 10 r
o, éd. 1540, cité par Delboulle dans
R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 139 : Filz d'Anchise et de Venus, produyt, Conceu et né en heur
beatifique); spéc.
3. 1527 relig. « qui procure la béatitude »
beatifique vision (
Marot,
Préface au Roman de la Rose, ibid. : La
beatifique vision de l'essence de Dieu); à partir de
Ac. 1694 ne s'emploie plus que dans ce syntagme.
2 empr. au lat.
beatificus « qui rend heureux » (dep.
Apulée,
Plat., 1, 5 dans
TTL s.v., 1794, 25); 1, 3 empr. au lat. chrét. « qui donne la joie, le bonheur béatifique » (
Augustin,
Civ., 8, 8,
ibid., 1794, 27).