BÉAT, ATE, subst. et adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1267-68 adj. masc.
beate « heureux par un bonheur céleste » (
Brunet Latin,
Tresor, éd. Chabaille, 261 dans T.-L. : en po de vie d'ome ne en po de tens que il face bones oevres, ne pöons nos dire que il soit
bëates); 1680 subst. masc. (
Fur. :
Béat. Bienheureux, homme de sainte vie. Ce mot
béat ne se dit ordinairement qu'en riant, et son usage le plus fréquent est dans le stile simple, comique burlesque, ou satirique);
2. 1553 « heureux » (
Rabelais, III, 4 dans
Hug. : O monde heureux. O gens de cestuy monde heureux. O
beatz troys et quatre foys), qualifié de ,,familier`` dans
Ac. 1835.
Empr. au lat.
beatus « heureux » (dep.
Ennius,
Ann. 245, Vahl dans
TLL s.v., 1909, 33 : suavis homo, facundus, suo contentus, beatus); au sens 1 lat. chrét. (
Tertullien,
Pudic., 21,
ibid., 1914, 10).