BÂT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − xiiies. « dispositif que l'on place sur le dos des bêtes de somme pour le transport de leur charge » (
Ordonnances comm.-mét. dans
E. Boileau,
Métiers, éd. G.-B. Depping, 446 dans T.-L. : chacun cheval doit de peage quatorze deniers, s'il le porte en
bast, en trousse, dedans selle); 1464 fig.
c'est là que le bât le blesse (
Maistre Pierre Pathelin, éd. R.-T. Holbrook, Paris, 1962; vers 1357 : je scay mieulx ou le
bast m'en blesse, que vous n'ung aultre ne scavez); 1740 (
Ac. : On dit figurement d'un sot, d'un lourdaut, c'est un
cheval de bât).
Du lat. vulg. *
bastum (subst. verbal de *
bastare « porter » v.
baster) « ce qui porte », qui a éliminé dans ce sens le plus anc.
somme (v.
bête de somme*) attesté dans le nord de la France dep.
ca 1130 et en partic. au sens de « bât » aux
xiiieet
xives. (
Gdf.); *
bastum, utilisé d'abord dans les régions méditerranéennes, est ensuite remonté vers le Nord. Le lat. class.
clitellae a disparu totalement.