AVIRON, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1155 « rame » (
Wace,
Roman de Brut, 1052, éd. I. Arnold, Soc. des A. Textes Fr., Paris, 1938 : Tant al soleil, tant as esteilles, Tant as
avirons, tant as veilles A Tote neis en Dertremue Est tute la flote venue);
2. 1868 « rameur » (
J. Nougaret,
Moniteur universel, p. 1292, 5
eéd., 16 sept. ds
Jal2: on a vu des matelots français, qui s'étaient engagés dans la pêche de la baleine comme simples
avirons, devenir harponneurs avant la fin de la campagne).
Soit déverbal de
avironner « aller autour de, parcourir » (
Wace,
Roman de Brut, 2604 ds
Keller, p. 356a : Tote Bretaine porala, Les contrees avirona),
cf. avironner étymol. 1 « entourer »; soit directement dér. de
virer* (
FEW t. 14, p. 393a). On remarquera que le lat.
vibrare, étymon supposé de
virer, est au sens de « agiter, brandir » très proche de
aviron (
Cicéron,
Orat., 80, 325 ds
Forc., p. 977 : qui vibrant hastas ante pugnam, quibus in pugnando nihil utuntur);
avirer « aller autour de, parcourir » (
EWFS2) serait un intermédiaire satisfaisant du point de vue sém., mais il n'est pas attesté avant le
xiiies. (
Rose, 12658, Michel ds
Gdf.).