AVILIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − [La forme
avillir indiquée ds
Gdf. Compl. pour
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, B.N. 375, [P] f
o7
ene figure pas parmi les var. de l'éd. W. Foerster au passage cité, v. 1560]
1. xiiies. [date du ms.]
avillir « rendre vil, indigne d'estime » (
La Première Continuation de Perceval, ms. ASP, éd. W. Roach, v. 6798 : Trop m'
averïes avilli [leçon isolée de P, tous les autes mss qui contiennent ce passage ont
avileni]);
2. a) 1587 pronom. « se rendre vil, indigne d'estime » (
Lanoue,
Discours politiques, p. 519 ds
Gdf. Compl. : Ils
se vont chacun jour
avilissans a choses indignes);
b) 1690 pronom. « se déprécier, perdre de sa valeur » (
Fur. : Les marchandises
s'avilissent, quand elles ne sont plus à la mode, quand elles n'ont plus de debit).
Dér. de
vil*; préf.
a-1*; dés.
-ir.; s'est substitué à l'a. fr.
avillier, parfois
aviler très cour. dep.
ca 1168,
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. W. Foerster, 1560.