AVIDE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1470 fig. « rempli d'un désir immodéré » (
Le Livre de la discipline d'amour divine, f
o36a, éd. 1537 ds
R. des Ét. Rabelaisiennes, t. 9, p. 301 : Son amour ardante et fervente... vous fait
avide et famelique de son amour et dilection); spéc. 1687 « rempli d'un désir immodéré d'argent, de biens » (
La Bruyère, 8 ds
Littré : L'on remarque, dans les cours, des hommes
avides qui se revêtent de toutes les conditions pour en avoir les avantages);
2. 1567 « qui a un désir immodéré de nourriture » (
G. Bouchet,
Recueil de tous les oyseaux de proye ds
Gdf. Compl. : Par ce moyen seront [les oiseaux qu'on veut faire chasser] rendus plus sains, plus appetissez, plus
avides, ... a la proye);
3. 1704 « qui exprime le désir (en parlant d'une partie du corps) » (
Trév. : On regarde avec des yeux
avides une beauté qu'on aime).
Empr. au lat.
avidus attesté au sens 1 dep. Ennius (
Ann., 85 ds
TLL s.v., 1426, 27), synon. de
avarus (
Plaute,
Persa, 409,
ibid., 1424, 40), attesté au sens 2 « gourmand, glouton » dep. Plaute (
Rud., 1238,
ibid., 1425, 9) et au sens 3 (
Pline,
Nat., 14, 141,
ibid., 1427, 55).