AVERTIN, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1256 pathol.
auvertin « maladie de l'esprit » (Alebrandin de Sienne ds
Littré : Venteuses qui sont mises ou soumeçon du chief valent à chiaus qui devienent fol par malvaise cierveille et
auvertin); fin
xiiies.
avertinz (
Ruteb. 257,
ibid.);
2. 1379 art vétér. (
J. de Brie,
Bon Berger, éd. Lacroix, 96 ds T.-L. : une merveilleuse maladie que l'on appelle
avertin, qui les fait tournoier, dont ilz sont tous escervelez et en affolent et meurent par maintes fois). Mot qualifié de ,,vieux`` dep.
Ac. 1762.
Dér. du lat.
vertiginem, accusatif de
vertigo, -inis « action de tourner, tournoiement » (
Ovide,
2 Met., 70 ds
Forc.) avec
a- initial peut-être dû au lat.
avertere « détourner » (d'où l'a. fr.
avertir « détourner »,
xiies.,
Athis ds
Gdf.). L'hyp. d'une telle dérivation à partir de l'a.fr.
vertin subst. masc. « épilepsie » (
ca 1213
Fet des Romains d'apr.
FEW t. 14, p. 326a) n'est pas à écarter, non plus que celle selon laquelle
avertin serait issu, p. substitution de préf., de l'a.fr.
esvertin (lat.
ex- « hors de [sens] » +
vertiginem),
xies.,
Raschi, v.
Levy Trésor, p. 105 (G. Paris ds
Romania, t. 15, p. 454). Au contraire, l'hyp. selon laquelle
avertin serait une forme agglutinée de
la vertin (
Tobler, v. BBG.) fait difficulté étant donnée la forme masc. de l'a.fr.
vertin (v.
Gdf.).