AVERSION, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xiiies. « égarement » (
Trad. Bible française, Rom., 19, 521 ds
Quem : L'
aversion des petits les occira e la prosperité des soz les destruira);
2. 1636
Corneille,
Le Cid, v, 1, ds
Littré.
3. 1537 méd. « détournement, révulsion » (
J. Canappe,
4eLivre de Thérapeutique de Galien ds
Fr. mod., t. 18, 1950, p. 270); 1575 «
id. » (
Paré, IX, 10 ds
Hug. : Il ne faut aussi craindre faire
aversion du sang vers les parties nobles).
Empr. au lat.
aversio « action de détourner »; fig. de rhét. par laquelle l'orateur détourne l'attention des auditeurs du sujet traité (
Quintilien,
Inst., 9, 2, 38 ds
TLL s.v., 1317, 69), sens empr. au
xvies. (
Hug.); au sens de « dégoût, répulsion » en b. lat. (
ives.,
Dict., 4, 18,
ibid., 1317, 53).