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AVENTURINE, subst. fém. et adj.
ÉTYMOL. ET HIST. A.− Subst. 1. av. 1680 minér. (Ronel, Mercure Indien ds Rich. : Aventurine ... Pierre precieuse qui se trouve dans la Bohême, et dans la Silesie, qui est d'une couleur jaunâtre, pleine de plusieurs points d'or qui lui donnent beaucoup de brillant); 2. 1690 technol. (Fur. : Adventurine ... est une sorte de verre mêlé avec de la limaille de cuivre qui y éclate comme de petits grains d'or); 1686, 3 janv., au sens 1 ou 2 (Mmede Maintenon, Lettres, éd. Langlois, t. 3, p. 145 ds Fr. Mod., t. 21, p. 222 : A peine eus-je le tems de regarder vos estrennes, le matin que vous me les envoyastes, bien loin d'avoir celuy de vous en remercier; mais en les considérant, j'ay trouvé qu'un chapelet, que je croyais de paste que font les religieuses, estoit de calambour, et un autre, que je ne voyois pas, est d'avanturine). B.− Adj. 1789 « de couleur d'aventurine » (Nouvelles archives de l'art fr., éd. de la Soc. de l'hist. de l'art fr., Paris, J. Baur, [1916], p. 300 : L'intérieur dudit coffre est doublé en laque aventurine unie). Dér. de aventure, étymol. 2; suff. -ine. Malgré la chronol. des attest. faisant apparaître l'aventurine naturelle avant l'aventurine artificielle, l'hyp. la plus répandue est la suivante : un ouvrier, ayant laissé tomber par hasard (par aventure) de la limaille de laiton dans une composition vitreuse en fusion, donna à l'heureux résultat le nom de pierre d'aventure ou aventurine, que les minéralogistes étendirent par la suite aux substances naturelles présentant le même aspect (Comm. t. 1, 1837, Chesn. 1857, Littré). On peut sans doute retenir de cette explication anecdotique qu'il s'agit d'une dénomination d'apr. le procédé de fabrication (cf. supra), dont le rapport avec le mot manque cependant de clarté en ce qui concerne le radical.