AVANCER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1155 fig. pronom.
sei avancier « progresser » (
Wace,
Brut, éd. Arnold, 6847-48 : D'
avancier sei s'entremeteit, Cume chescuns fere devreit); 1160-74 trans. fig.
avancier « faire progresser » (
Id.,
Rou, éd. Andresen, III, 6190 d'apr.
Keller 1953, p. 152); 1223 « accélérer l'exécution de qqc. » (
G. de Coincy,
Mir. Vierge, ms. Soiss., f
o165
ads
Gdf. Compl.); 1172-75 pronom. au propre « se porter en avant » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Charrette, éd. W. Foerster, 348 ds T.-L.)
2. a) 1278 trans. « porter en avant » (
Sarrazin,
Ham, p. 341 ds
Gdf. Compl. : A vidame si
avencé Son ceval que li sans en saut); d'où 1299 fig. « mettre en avant, alléguer » (
Sent. du juge de l'Ayre, La Ferté, A. Saône-et-Loire,
ibid.);
b) 1559 pronom. « (d'une construction) faire saillie » (
Amyot,
Caton, 38 ds
Littré : Faisant desmolir et abattre toutes les saillies des edifices privez qui
s'avançoient sur les rues et places publiques);
3. xve-
xvies. trans. « faire arriver avant le temps prévu, hâter » (
Moralité de charité, Anc. Th. fr., t. III, p. 356 ds
Gdf. Compl. : Tu luy
avanceras sa mort Par ton orgueil, ingratitude);
4. 1469 « donner par avance (de l'argent), prêter » (
Lettres de Louis XI, éd. Von Vaësen et Charavay, III, 361 ds
Bartzsch, p. 110 :
avancer),
cf. 1611 (
Cotgr. :
avancer argent).
D'un lat. vulg. *
abantiare formé sur
abante (v.
avant); le sens 4 dérive de
avance étymol. 2, dés.
-er.