AVANCE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xives. « avancement, avantage » (
Troilus, Nouv. fr. du
xives., p. 304 ds
Gdf. : Et ay esperance que cest petit livre sera beaucoup plus eureux que nul autre ne pourroit estre, car il sera encore en la main de telle de qui seulement l'acointance mieulx vault que toute l'
avance du monde ensemble);
2. 1478 « payement anticipé » (
Lettres de Louis XI, éd. Von Vaësen et Chavary, VII, 158 d'apr.
Bartzsch, p. 110 : faire faire quelques
avances par les grenetiers); 1587, 14 oct., «
id. » (
Ord. aux tres. des fin., A.B.-Pyr. ds
Gdf. Compl.); 1580 loc. adv.
d'avance (
Montaigne,
Essais, II, 37 ds
Dict. hist. Ac. fr. : Si j'estoy de ceux à qui le monde peut devoir louange, je l'en quitteroy pour la moitié, et qu'il me la payast
d'avance);
cf. 1766 au plur. (
Turgot,
Réflexions, § LIX, 2, 565 [Schelle] in
Hauser,
Débuts du capitalisme, 311 ds
Quem. : tous les travaux, soit de la culture, soit de l'industrie, exigent des
avances);
3. 1468 « fait d'aller de l'avant, action d'avancer » (
Chastellain,
Chron. III, 242, 24 d'apr.
K. Heilemann,
Der Wortschatz von G. Chastellain nach seiner Chronik, Leipzig, 1937, p. 33 : plus esperoit
avance, plus alloit en recullon); d'où 1662 plur. fig. « ce qu'on fait pour parvenir à qqc. » (
La Rochef., II, 45 −
Mém. ds
Ch.-L. Livet,
Lex. de la lang. de Molière, Paris, Imprimerie Nationale, t. 1, 1895, p. 175).
Déverbal de
avancer*.