AVALOIR1, subst. masc.,AVALOIRE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− 1. xiiies. technol. (sellerie)
avaleoire (
De l'Oustillement au villain, Montaiglon et Rayn., II, 150 ds
Gdf. Compl. : Et forrel et dossiere, Trais et
avaleoire); 1754
avalloir (
La Vie agricole, 325 ds
IGLF Techn. : Une sellette avec une dossière et des
avalloirs. 31. 10 s.), rare;
2. 1272 pêche
avaloir « gorge pratiquée dans une rivière pour prendre le poisson » (
Cart. de Marquette, Richel. 1. 10967, f
o40 v
ods
Gdf. : Dou droit qu'il demandoient u voloient avoir a no moulin de marke et as
avaloirs et as escluses) −
xvies.,
ibid.; 1772
avaloire (
Duhamel du Monceau,
Traité des pesches maritimes, des rivières et des étangs, t. 2, p. 260 : [...] des
Avaloires; elles consistent en une digue ou chaussée qui traverse le lit de la rivière [...] aux deux extrémités de cette digue sont établis des coffres [...] la face d'amont est ferrée par un grillage pour que l'eau traverse le coffre, et que le poisson ne puisse en sortir); 1845
avaloir « sorte de nasse, d'engin » (
Besch.);
3. 1611 [1600 d'apr.
FEW t. 14, p. 142a]
avalloire « ouverture permettant l'accès à un lieu inférieur » (
Cotgr.); non attesté ds les dict. en dehors de
Lar. 19e; 1841 trav. public
Balzac,
supra; 1701 habill. (
Fur. :
Avaloire. C'est aussi chez les Chapeliers un outil dont ils se servent pour faire couler la ficelle du chapeau au bas de la forme).
B.− 1615
avaloire « gosier (d'un homme qui absorbe beaucoup) » (
Comédie des proverbes, 11, 3 ds
Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 576a : Cela passe doux comme lait, mais je pense que tu es fils de tonnelier, tu as belle
avaloire); 1810 pop.
avaloir (
E. Molard,
Le Mauvais lang. corrigé, p. 31 :
Avaloir Grand gosier [...] dites, une belle avaloire).
Dér. du rad. de
avaler1* étymol. A. et B; suff.
-oir*;
oire*.