AUTREMENT, adv.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1100 « sinon » (
Roland, 494, éd. Bédier, p. 42 : Duc li envei mun uncle l'algalife;
Altrement ne m'amerat il mie);
2. mil.
xiies. « d'une autre manière » (
Wace,
Brut, 1244, éd. I. Arnold, I, p. 70 : Sunt les viles e les contrees Tutes or
altrement nomees Que li anceisor nes nomerent Ki premierement les fonderent);
3. 1690
(ne pas) autrement « pas plus, guère » (
Fur. : Jusqu'ici pour obtenir des Licences il ne falloit pas être
autrement sçavant en droit).
Dér. de
autre*; suff.
-ment2*; le sens 3 est peut-être dû à l'attraction paronymique de
outrément « exagérément, absolument » dér. de
outrer (v.
outré) attesté dep. le
xiies. (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. W. Fœrster ds T.-L. : Erec respont : « Quant tu me prïes, outreemant vuel que tu dïes, Se tu es outrez et conquis »), est encore ds Ac. 1878 qui le qualifie de ,,peu usité``.