AUTOURSIER, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1226-30
ostorier « celui qui dresse les autours » (
Besant de Dieu, 500, E. Martin, Impr.,
ostrier ds
Gdf. s.v. ostorier : Cil la mestrie qui l'abesse E li acore son avel Com l'
ostorier fait son oisel); 1392
autrucier (
Ch. des Compt. de Paris, f
o277, r
ods
Gdf. Compl.); 1594
autourssier (
P. de Gommer,
De l'autoursserie, Châlons, chap. I, début ds
G. Tilander,
Nouv. Mél. d'étymol. cynégétique, Lund, 1961, p. 313 : [...] sont appelez
Austrussiers, ou autrement,
Autourssiers, pour plus proprement parler ceux qui ont accoustumé de manier les oyseaux de poing).
Dér. de
autour*; suff.
-ier*. Dans la forme anc.
ostorier, s fait difficulté; il se trouve dans le simple
hostur (cf. autour1). Le rapprochement fait par
Nyrop, t. 3 1936, § 90 entre des mots tels que
peau − peaussier, faux − faussaire, autour − autoursier est insuffisant. Les différentes formes du mot :
autrucier, otrucher, autrussier, austruchier (
cf. Gdf. Compl. et
Hug.) révèlent une contamination de
autruche* dont la forme anc.
ostruce a un
s étymol. Par rapport aux différentes formes citées,
autoursier paraît dû à une réaction étymol.; v.
Tilander,
op. cit., pp. 312-317.