AUTOUR1, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1100
hostur « oiseau de proie » (
Roland, éd. Bédier, p. 184 : Set cenz cameilz e mil
hosturs muables); 1398
authoure (cité ap.
Houdoy,
Halle échevinale de Lille, 42 ds
R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 129);
xves.
autour (
Traité de fauconnerie, 83, Martin-Dairvault,
ibid.).
Prob. du gallo-rom.
auceptor «
id. » altération du b. lat.
acceptor «
id. » (
TLL s.v. accipiter, 322, 35-43) lui-même altération du lat. class.
accipiter «
id. » (
Columelle, 8, 8, 7,
ibid., 322, 49); la forme
aucceptor, attestée au
viiies. (
Lex Ribuaria, 40, 11 ds
Mittellat. W. s.v., 93, 16) est due à l'influence sur le b. lat.
acceptor − soit du lat.
avis « oiseau »,
cf. avis struthio, autruche*,
(EWFS2) − soit plus prob. du composé
auceps (avis +
capio) « oiseleur » (Baist ds
Z. fr. Spr. Lit., t. 13
2, 1891, p. 185) la forme b. lat.
acceptor provenant déjà d'un rapprochement pop. de
accipiter avec le verbe
accipere (
Ern.-Meillet). La finale fr. irrégulière
-our peut s'expliquer soit par empr. du mot à l'a. prov.
austor, 1
remoitié
xiiies. ds
Rayn. (
G. Tilander,
Nouv. Mél. d'étymol. cynégétique, Lund, 1961, p. 310), soit par attraction de
vautour*. Du lat.
acceptor « oiseau de proie » l'a. esp.
azttore (941),
acetore (
xes.), esp. mod.
azor (
Cor.;
REW3), formes qui, d'une part ne peuvent être à l'orig. du fr. (
Tilander,
op. cit., p. 316) et d'autre part ne peuvent remonter au lat.
astur (
Id.,
Ibid.) dont d'ailleurs l'attest. au sens de « épervier » au
ives. (Firmicus Maternus ds
TLL s.v., 980, 68) est isolée et fort douteuse, et dont les attest. postérieures, non antérieures au
xiies.
(Mittellat. W. s.v.) sont vraisemblablement des latinisations des formes romanes.