AUTONOME, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1751 hist. anc. (Abbé Mallet ds
Encyclop. :
Autonome, titre que prenoient certaines villes de Grece qui avoient le privilége de se gouverner par leurs propres lois. Il est conservé sur plusieurs médailles antiques); devenu terme gén. av. 1866 « (d'une communauté, d'une institution) qui se gouverne selon ses propres lois » (
Cuvil.-Fleury ds
Lar. 19e: Sous les Romains, quelques villes grecques, conquises cependant par eux, étaient restées
autonomes. Faites des principautés des puissances libres et
autonomes qui servent de barrière morale à l'Occident contre les envahissements de la Russie);
2. p. ext. av. 1815 « (d'une personne) qui se fait sa règle à soi-même » (
Villers,
Kant, p. 140 ds
Littré : Quelques penseurs
autonomes, La Bruyère, Fénelon et d'autres, entraînés par la tendance que les Cartésiens avaient donnée à l'esprit de leurs contemporains, se frayèrent des routes nouvelles).
Empr. au gr. α
υ
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τ
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ν
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μ
ο
ς « qui se régit par ses propres lois, indépendant (en parlant d'États et de personnes) » (
Hérodote, 1, 96 ds
Bailly) et « qui agit de soi-même, volontairement ou spontanément » (
Sophocle,
Antigone, 821,
ibid.).