AUTOMNE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1231 (
Trad. de Guill. de Tyr, II, 86, P. Paris ds
R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 129 : La seson que l'en apele
automne); 1735, 20 sept., fig. « décadence » (
Voltaire,
Lettres, à M. de Cideville ds
Dict. hist. Ac. fr.); 1405 « âge qui précède la vieillesse » (?) (
Laur. du Premierfait,
Traictié consolatif de vieillesse, B.N. 1009, f
o111 v
ods
Gdf. Compl. : Le temps d'
auptonne); av. 1614 «
id. » (
Brantôme,
Rodomontades espaignolles ds
Dict. hist. Ac. fr.).
Empr. tardif au lat.
autumnus, au sens propre dep. Ennius (
Ann., 424 V ds
TLL s.v., 1603, 30); sur la date tardive de l'empr.,
cf. FEW, s.v., qui souligne le peu de netteté de l'automne par rapport à l'été, d'où en fr. pop. et rural l'emploi d'
après-août pour
automne (
cf. T.-L.
s.v. aost); chez Wace (
Rou, éd. H. Andresen, III, 6362 ds
Keller, p. 147a)
aost s'oppose à
esté, le terme usuel était
gaïn « temps de récolte » plus rarement
regaïn (
cf. Gdf. et T.-L.
s.v.). Le genre fém. qui succède au masc. du lat. est usuel en a. fr. (mot. à initiale et finale vocaliques); d'autre part en lat. impérial, neutre de l'adj. subst.
autumna [
tempora] d'où le fr. a pu directement provenir; le genre masc. reparaît à partir du
xiiies. mais ne l'emporte qu'à l'époque moderne.