AUTHENTIQUE, adj. et subst. ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Adj. a) 1211 dr. autentique « dont la certitude, la valeur est inattaquable; qui peut faire foi » ( Cart. de Ponthieu, B.N. 1. 10112, f o115 r ods Gdf. Compl. : Et pour que le cose jugie ne soit mise en oublianche, ele sera commandee a autentique escripture); b) 1403 auctentique « [en parlant de personnes] dont l'autorité est reconnue, légitime » ( Christine de Pisan, Long. est., 5511, ibid.); c) 1751 spéc. mus. ton authentique (Encyclop.).
II.− Subst. a) 1 remoitié xiiies. « minute d'un acte, d'un écrit authentique [diplomatique] » ( H. d'Andeli,
Œuvres, éd. Héron, IV, 336 ds T.-L. : Antentique, Qode, Digeste); b) xvies. subst. fém. plur. hist. du dr. les Authentiques « Extraits des Novelles de Justinien » ( E. Pasquier, Recherches, IX, 34 ds Hug.).
Empr. au b. lat. authenticus (lui-même empr. au gr. α
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ς « qui consiste en un pouvoir, une autorité absolus » d'où « garanti, inattaquable » ds Liddell-Scott) I a, adj. « authentique, original (en parlant de textes) » ( Tertullien, Praescr., 36 ds TLL s.v., 1598, 49); I b ( Id. Adv. Marc., 4, 35, ibid., 1598, 78); I c, empr. au lat. médiév. authenticus « modes musicaux approuvés par Saint-Ambroise et reconnus comme les principes du plain-chant, faisant autorité en la matière » (fin viiies. Alcuin (?) Mus., p. 26a, 32 ds Mittellat. W. s.v., 1281, 64); II a, subst. neutre authenticum « acte authentique » ( Paulus, Dig., 22, 4, 2 ds TLL s.v., 1589, 68); au sens II b, cf. lat. médiév. (1229-30 Burchardus Ursbergensis, praep. Chron., p. 16, 8 ds Mittellat. W. s.v., 1282, 63).
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