AUSPICE, subst. masc. ÉTYMOL. ET HIST.
I.− a) 1366 Antiq. romaine euspices « présages tirés du vol des oiseaux » ( Oresme, Contre les divinations, B.N. 19951, f o2 v ods Gdf. Compl. : D' euspices de esternuier, des encontres etc.); b) ca 1355 sing. auspice « heureux présage, fortune, bonheur » ( Bers., Tite-Live, B.N. 20312 ter, f o1 e, ibid.) − 1690, Fur. (plur.); c) 1641 plur. « circonstances qui présagent quelque chose d'heureux ou de malheureux » ( Corn., Cinna, V, 3 ds Littré).
II.− a) 1570 Antiq. romaine « témoin dans un mariage, paranymphe » ( Gentian Hervet, Cité de Dieu, I, 182 ds Hug. : Il envoya deux auspices, et le lict nuptial fut apresté, et les torches des nopces), attest. isolée; b) 1697-1703 gén. « prêtre qui prenait les auspices » ( J. B. Thiers, Traité des superstitions qui regardent les sacrements, ch. 17 ds Rich. 1706 : L'Antiquité Payenne étoit si atachée aux auspices, qu'elle n'eût pas voulu faire la moindre chose sans les consulter auparavant).
I empr. au lat. auspicium, sens a ( Naevius, Carm. frg. ds TLL s.v., 1545, 62), sens b « bonheur » lat. médiév. (1146-48, Nivardus, Ysengr., 3, 910 ds Mittellat. W. s.v., 1269, 32) etc. « présage » ( Tite Live, 1, 55, 5 ds TLL s.v., 1548, 38). II empr. au lat. auspex, -icis, a ( Plaute, Cas., 86, ibid., 1541, 38); b ( Cicéron, Att., 2, 7, 2, ibid., 1541, 14); v. Kl. Pauly, I, 734. Le rapport étymol. entre les deux éléments associés (rad. de avis « oiseau » et de specere « regarder ») tendait à s'estomper dès le latin.
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