AURORE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − xiiies. « moment où le jour se lève » (Aimé du Mont-Cassin ds
DG : En l'
aurore de jor), rare av. le
xvies.; 1552 par image (
Ronsard,
Amours, p. 11, éd. Laumonier, t. IV, Paris, 1925, S.T.F.M. : Ces liens d'or, ceste bouche vermeille, ... Et ceste joue à l'
Aurore pareille ... Feirent nicher Amour dedans mon sein); 1666
aurore p. ell. pour
couleur d'aurore « d'une couleur orangée rappelant celle du ciel à l'aurore » (
Inventaire de l'Hôtel de Rambouillet, p. 110 ds
IGLF Techn.);
xviies. au fig. « commencement de certaines choses » (Bossuet ds
Lar. 19e);
xviies. p. ext. « les pays d'Orient, le Levant » (Racine,
ibid. : Embrasez par nos mains le couchant et l'
aurore); 1630-1721 phys.
aurore boréale « phénomène lumineux apparaissant dans les régions polaires de l'atmosphère » (Mot empl. par Pierre-Daniel Huet, dans ses mss, d'apr. Tolmer ds
Fr. mod., t. 14, p. 288); 1718 (
Ac. :
Aurore Boréale).
Empr. au lat.
aurora « moment où le jour se lève » (
Plaute,
Poen., 217 ds
TLL s.v., 1523, 4); p. ext. « l'Orient » (
Virgile,
Aen., 7, 606,
ibid., 1524, 45).